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Newsletter n°4 - juin 2018

Bonjour à tous,

 

 Aujourd'hui je vous livre une petite histoire personnelle autour d'un tableau, une de ces œuvres qui ne laisse pas indifférent... 

L'art est un fabuleux vecteur d'émotions et ce tableau a déclenché en moi un véritable tsunami émotionnel ! 

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En fait, il serait plus exact de parler d'une rencontre.

Je me souviens...

C'est l'été, il fait très chaud, j'ai 14 ans et je suis seule dans cette grande salle du musée du Prado à Madrid.

Je n'avais jamais vu ce tableau auparavant,dans aucun livre.

C'est un choc.

Je suis hypnotisée, écrasée par la violence et la folie qui se dégagent de la toile.

Saturne sort littéralement du tableau, il est l'expression de la cruauté, de la monstruosité et de l'innocence déchirée.

Je reste interdite devant cette oeuvre , pas si grande que cela d’ailleurs (146 x 83 cm) mais qui, de par sa force brutale, éclipse toutes les autres pour accaparer l'espace et en absorber l'air. 

 

Au Prado, ce jour-là je n'ai vu qu'un tableau... un seul.

Comme toutes les œuvres iconiques, cette toile, qui fait partie des fascinantes Peintures noires de Goya, a fait l'objet de nombreuses analyses et a inspiré beaucoup d'artistes. 

Indépendamment du thème mythologique traité et de ses multiples lectures, ce tableau représente surtout pour moi une incroyable leçon de peinture.  

 

Francisco de Goya m'a en effet donné ma première leçon sur la puissance de l'art, la force du geste et l'importance primordiale de la lumière et des clairs-obscurs.

Il a su mettre le noir en lumière d'une façon magistrale et unique.

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D'autres artistes, peintres et sculpteurs, viendront plus tard enrichir mes centres d’intérêt artistiques et me donneront aussi à leur manière des leçons.

Mais dans cette rencontre si particulière, il s'agit d'une approche immédiate et instinctive qui a enraciné à jamais ce tableau dans ma mémoire.

Regarder une oeuvre, c'est se donner la possibilité de retrouver son regard d'enfant, ouvert, sans a-priori ni prêt-à-penser.

Ne pas se soucier d'aimer ou ne pas aimer.

L'analyse puis le jugement viennent en second.

 

Vivre l'émotion pure, simplement...

L'art émeut, séduit, bouleverse, interpelle, fait rêver ...

Laissons le faire... 

Il contribue à nous faire nous sentir humains et vivants. 

 

Tiens...Je m'aperçois que je n'ai mis aucune photo de sculpture dans cette lettre, décidément ... Saturne prend encore tout l'espace ;-) 

Une oeuvre a-t-elle marqué votre vie ?

Racontez-moi...

 Je lirai vos réponses avec plaisir....  pascale@camy.fr

 

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... celle de mai,  je partageais avec vous ma passion pour les estampes japonaises et vous invitais à me donner votre avis sur ces images...

Le sujet vous a plu !  

Pour certains c’était une découverte, pour d'autres le plaisir de se replonger dans un univers qui les passionne également.

j'ai appris que marguerite Yourcenar avait écrit une nouvelle intitulée « Le Dernier Amour du prince Genji » publiée dans son recueil Nouvelles orientales en1938.

Le livre est commandé! Merci à vous :-)

... je vous parlerai de mes sources d'inspiration,de mes outils, de mes matériaux de travail, de mes coups de cœur artistiques, de mes nouveautés... bref, de tout ce qui fait mon métier et surtout pourquoi il me passionne encore et toujours au fil des années!

   

 

 Pour en savoir plus, visitez mon site camy.fr

et n’hésitez pas à partager! 

 

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Difficile d’être originale sur le sujet, je me contente donc de faire court.

 

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